DECHAINEZ VOUS
dimanche 28 avril 2013
Je ne vous ferai pas l'affront de
revenir sur ce sujet qui pourtant occupe enfin les préoccupations politiques du
moment, la relance. C'est un sujet connexe qui me vient à l'esprit. Les
économies qu'on nous impose à grand coup d'inéluctabilité. Et dans ces
économies, que ne nous a-t-on pas répété que nos services publics et nos
fonctionnaires en particulier grevaient de façon coupable notre économie. Il
est à noter d'ailleurs, que dans ce mea-culpa national, les fonctionnaires et nous-même;
vous, moi, semblons responsables de cette soi-disant fuite en avant.
Mais tout d'abord encore faut-il
s'entendre sur le mot.
Qu'est-ce qu'un
fonctionnaire ?
La fonction
publique française, au sens strict, comprend l’ensemble des agents occupant les
emplois civils permanents de l’État, des collectivités territoriales (commune,
département ou région) et des établissements publics de coopération
intercommunale (EPCI) ou de certains établissements publics hospitaliers. Parmi
ces agents tous ne sont pas fonctionnaires. En effet, le terme de fonctionnaire
est polysémique(*). Dans le vocabulaire courant, il désigne toutes les
personnes travaillant pour le secteur public. Il peut aussi comprendre tous les
agents dont la rémunération est liée aux deniers publics
Dans les établissements
publics à caractère industriel et commercial (EPIC) (Réseau ferré de France
(RFF, SNCF, RATP), dans les sociétés publiques (Radio France, France
Télévisions) et dans la plupart des organismes de sécurité sociale, le
personnel est entièrement de droit privé (sauf cas exceptionnels de
fonctionnaires détachés). Toutefois, pour des raisons historiques, une partie
des personnels de certains établissements publics à caractère industriel et
commercial, comme l'ONF, voire d'entreprises maintenant privées, comme France
Télécom et La Poste, relève du corps des fonctionnaires de l'État. La Poste et
France Télécom embauchent désormais des personnels selon les règles du droit
privé.
De nombreux
fonctionnaires sont employés à La Poste, qui a été, à partir de la loi du 2
juillet 1990, un établissement autonome de droit public (assimilable peu ou
prou à un EPIC), et qui est aujourd'hui une société anonyme. Ils ne sont pas
rémunérés sur les deniers de l'État, mais sur les recettes de leur entreprise
et ce, alors même que La Poste était encore une administration d'État. Il en
est de même pour les fonctionnaires de France Télécom.
D'autres agents
publics ne relèvent pas du statut général de la fonction publique et ne font
donc pas partie de la fonction publique au sens strict. Il s'agit des militaires
et des magistrats de l'ordre judiciaire, régis par des textes particuliers.
C'est aussi le cas des praticiens hospitaliers et des ouvriers d'État.
Je conçois
aisément que cette énumération soit des plus rébarbative .Elle n'a d'autre
volonté que de faire prendre conscience que rien est ni simple ni tout noir ou
tout blanc.
La loi de
décentralisation n'a cessé de donner aux territoires, communes, régions, des
compétences dévolues à l'état par le passé. Ces nouvelles prérogatives, n'ayant
pas toujours été accompagnées des budgets qui s'y rattachaient. D'autre part la
population française a augmenté de 5 Millions d'individus en 13 ans. Et elle
devrait augmenter d'autant d'ici à 2020.
Cette
démographie est notre meilleur atout pour les années à venir. Elle est
directement liés à la politique familiale, de santé et sociale et à l'éducation,
de notre pays. Politiques pourtant tellement mise à mal depuis 15 ans.
Vous l'aurez
devinez, je fais partie de ses français viscéralement attachés aux services
publics. Oh! bien sûr, il m'arrive de pester contre eux pour les même raisons
que nous tous. Aussi ai-je fait un petit exercice de logique.
L'objectif est
d'économiser l'argent de l'état. Notre argent en fait. Alors, comment diminuer
ces dépenses si décriées, sans réduire le nombre de fonctionnaires ou sans
diminuer les salaires et les prestations sociales? Une idée m'est venue en
regardant le petit écran. Si on diminuait les présentateurs et autres
chroniqueurs?
Sur quels
critères me direz-vous? Ils sont si évident.
Les programmes sont de plus en plus animés, présentés par des gens dont
l'inculture, ferait pâlir nos maîtres d'école communale. Les journalistes
brillent par leurs erreurs, leurs fadaises, leurs questions bateaux…Le dernier
en date présentait la commune d'Argenteuil en Seine Saint Denis (journal
d'antenne 2 du 26/04/20013). Il y a aussi les jeux plus abêtissants les uns que
les autres. Hors tout ce petit monde est payé en partie (une grosse partie) par
la publicité. Elle-même financée par notre consommation. Diminuons les
effectifs, et nous n'aurions plus à choisir
entre l'émission de M. Cyril Hanouna en boucle presque 24h/24h, et Stéphane Bern l'après-midi à la télé ou le
matin à la radio.
La mode est à l'animateur
et ses "chroniqueurs". Tout cela s'apparente davantage au roi et à sa
cour. A part que la seule école qu'ils aient faite soit plus celle de la
télé-réalité, et que la mode soit devenue au charmant (pour eux) brouhaha ou
chacun coupe la parole à l'autre. Comme si les seuls à trouver un vague plaisir
à tout ça, ne soient que les participants eux même. Vous me ferez surement
grâce de mes commentaires sur le monarque des lieux. Le ton de mon article ne laisse
surement aucun doute sur la valeur que je leur accorde. A force de vouloir
toucher tous les publics, on en arrive à ses plats préparés pour satisfaire le
maximum de gens: Ils sont sans odeur, sans couleur et sans saveur. Les rares
émissions politiques ne peuvent s'empêcher d'introduire les tweets les moins intéressants
aux bas de l'écran. M. Pujadas doit surement regretter de ne pas avoir l'aura
d'un Jean-Pierre
Elkabbach
et que Jean-Luc Mélanchon se refusa à être son Georges Marchais. Je crains que
le premier n'ait pas la finesse de l'autre et inversement pour l'homme
politique.
Dégraissons un
peu les effectifs (c'est le mot non?). Non seulement nous récupérerions du
pouvoir d'achat, mais nous aurions toutes les chances de voir nos esprits
évoluer vers des sphères bien plus intéressantes. Certes, plus cultivés, nous
serions sans doute amenés à réfléchir davantage. Ce qui compliquerait
grandement la tâche des faiseurs de programmes pour "vendre à
Coca-Cola, du temps de cerveau humain disponible".
On savait que la télévision pouvait
abrutir les masses. Aujourd'hui, on sait aussi qu'elle agit sur la fertilité
des hommes. Mais si. C'est une étude très sérieuse qui le dit, réalisée par des
chercheurs non moins sérieux de la Harvard School of Public Health. Selon elle,
les hommes qui passent plus de vingt heures par semaine devant leur télévision
auraient une qualité de sperme inférieure à ceux qui la regardent moins ou pas
du tout.
Avant de jeter son écran par la fenêtre
et devenir abstinent télévisuel, cette précision : « Dans tous les cas
analysés, les concentrations de spermatozoïdes étaient suffisantes pour
permettre de concevoir un enfant », dit l'étude .Ouf ! On commençait à être
légèrement inquiet pour la descendance de certains chroniqueurs télé... Ce que
l'étude ne dit pas, par contre, c'est l'influence du programme regardé sur la
fertilité. Laisse-t-on plus de plumes devant les Ch'tis débarquent à Mykonos
sur W9 que devant un documentaire de création d'Arte ? Insoluble à l'heure
qu'il est.
Monsieur le ministre de l'enseignement,
avant de réintroduire la morale à l'école, je pense qu'en lui faisant de la
place sur les ondes nous y gagnerions beaucoup. Car je crois qu'il est immoral,
de laisser le niveau culturel d'un pays continuer à être nivelé par le bas. Et
que la connaissance est la premier chemin vers la liberté. (http://www.telerama.fr/medias/c-est-prouv-trop-de-t-l-fait-baisser-la-fertilit,93146.php)
Ah! Mais c'est vrai, la connaissance amène
au savoir et le savoir à la réflexion. Alors si l'électeur se met à réfléchir!
Mais ça c'est une autre histoire…
(*) Polysémique : Qui a plusieurs sens
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