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l'herbe est toujours plus verte ailleurs

vendredi 6 janvier 2012

La recherche de compétitivité, c'est-à-dire la recherche de la croissance par l'exportation, ne semble prendre qu’une seule forme pour l’état et le patronat (synonyme ?) La baisse des charges. Qu’elles soient sur les salaires, les impôts sur les sociétés ou sur les prélèvements obligatoires.
Pour ce qui est des salaires rappelons que le revenu moyen annuel d'un ouvrier en Chine est de mille trois cents dollars (1000€), en Inde (mesuré en prix courants) 38,084 roupies (568€) pour 2008/2009. Un ingénieur indien gagnerait 15 000$ par année contrairement à un ingénieur américain qui en gagnerait 75 000$. Le salaire moyen mensuel brut au Brésil est de 1.113 BRL (440€), pour salaire minimum 545 BRL mensuels.
Je ne doute pas que ces chiffres fassent rêver les chantres du libéralisme. Former un minimum de jeunes permet d’avoir en « stock » une main d’œuvre peu qualifiée exploitable à bas coût.
Beaucoup de mes concitoyens oublient que nous avons des prestations sociales, des congés payés, une assurance maladie et j’en passe, c’est uniquement grâce à la détermination de leurs ainés. Et que leur revalorisation, voir simplement leur préservation ne tient qu’aux revendications passées et actuelles. Je ne connais pas un pays où les patrons n’aient jamais octroyés la moindre avancée sociale sans qu’on lui ait demandé. Qu’elle soit sectorielle, une revendication, une grève à l’avantage de rappeler à tous que les salariés n’ont pas toujours l’intention de baisser les bras. Un petit rappel pour tous ceux qui se sentent « pris en otage » au moindre mouvement social.

Pour revenir à la fameuse compétitivité, le recul des parts de marché s’explique aussi par d’autres facteurs. Le premier est bêtement arithmétique : puisque les parts de marché des pays émergents augmentent, d’autres baissent. C’est le cas pour les Etats-Unis, le Japon et la grande majorité des pays européens. Enfin pas tous puisque actuellement le mot d’ordre tient en un seul exemple.

L’Allemagne !!!

Mais cette comparaison, pour qu’elle soit juste et objective devrait prendre l’ensemble des critères en compte. Notre partenaire d’outre Rhin n’a pas évolué de la même façon que nous et sa situation actuelle soit disant vertueuse mérite bien des explications et des ajustements par rapport à ce que certains veulent nous faire croire.

La réunification, les grands conflits de 1996, ont plongé le pays dans une défiance vis-à-vis du part du chancelier Kohl. En 2002, L'Allemagne a mauvaise mine, l'Allemagne se fane, Un nombre de chômeurs qui pourrait tourner autour des 4,5 millions dans quelques mois, une production industrielle qui vient de baisser de 2,1% en un mois, une récession persistante, et par contrecoup une révision non pas à la baisse mais à la chute des revenus fiscaux: 18 milliards d'euros en moins cette année, 16 milliards sans doute l'année prochaine et une dette publique qui pourrait atteindre 89 milliards. L’Allemagne s'enfonce dans la crise financière, elle barbote dans la crise économique, elle plonge dans la crise sociale. Conflit ouvert avec les médecins qui menacent de boycotter l'ensemble des soins si les réformes financières ne sont pas ajournées, opposition toujours plus tranchée avec les syndicats qui ne s'en remettent pas d'avoir consenti une hausse spectaculaire des cotisations de retraite et réclament vainement une imposition sur la fortune «pour faire payer les riches»... ça me rappelle étrangement quelque chose.
En 2004, c’est à nouveau le coût du travail et le coût des prestations sociales qui sont montrés du doigt : la contestation sociale sera très vive, dans un pays plutôt habitué au consensus. L’agenda 2010 avait fixé le changement de cap. L’ampleur des contestations des réformes en 2004, auxquelles le gouvernement ne s’attendait pas, représente une fois de plus un signe important des limites d’acceptation des réformes. Ce qui est annoncée comme la plus grande réforme sociale de la République Fédérale précipite en plein été des milliers de gens dans la rue, catalyse toutes les peurs de chute sociale, et finit par être ressentie comme une attaque frontale contre les fondements de l’état social.
L’Allemagne est citée en exemple notamment par François Bayrou pour la force de son industrie, de ses exportations, de sa compétitivité. Ainsi que par Nicolas Sarkozy maintenant, pour sa rigueur budgétaire et la rigueur salariale. Rigueur qu’elle a su imposer pendant dix ans pour absorber le coût de la réunification et s’imposer plus compétitive, renouant avec les excédents de balance commerciale et abaissant son taux de chômage à un niveau en dessous de 7%, pendant que la France atteint presque 10%. En 25 ans, la part de l'industrie en France est tombée de 30% à 14% du PIB contre 29% en Allemagne. Pendant que la France acceptait et même favorisait sa désindustrialisation, profitant des productions à bas prix des pays émergents, l'Allemagne, elle, a profité de ces 20 dernières années pour renforcer sa compétitivité par un soutien d'un tissu local de grosses PME dynamiques à l'export, la spécialisation dans le haut de gamme qui lui a permis de construire une image de marque « made in Germany » et un transfert partiel de charges sociales sur la TVA (TVA sociale).

Nous trouvons aussi des détracteurs, dénonçant la hausse de la pauvreté et des inégalités en Allemagne, l’absence de salaire minimum, l’augmentation de la précarité, des contrats à temps partiel et à durée déterminée, la stagnation des salaires, préférant citer en exemple les pays nordiques, qui ont su allier croissance économique et protection sociale, certes au prix d’un taux très élevé de prélèvements obligatoires (50%, le plus élevé d’Europe).

J’ai volontairement, mis l’accent (en rouge) sur ce qui me paraissait le plus significatif. Afin que les lecteurs  puissent aller à l’essentiel pour se faire une opinion.

Les salaires :
(Dans le secteur privé) : si l'Allemagne a pratiqué la modération salariale ces dernières années, le salaire brut moyen reste plus élevé qu'en France.
En juin 2010, un rapport à la commission des comptes de la sécurité sociale indiquait que le salaire annuel brut moyen des salariés travaillant à temps plein dans l'industrie et les services "est largement plus élevé en Allemagne qu'en France (43 942 euros en 2008 contre 32 826 euros, soit une différence de 34%)". Il ajoutait que l'écart "est sensiblement plus faible, en restant positif, pour le revenu net après impôts" qu'il situait à 25 167 euros en Allemagne, contre 23 694 euros en France.
L'écart France-Allemagne n'atteint pas les proportions récemment évoquées par le Medef : l'organisme patronal, à l'offensive sur la baisse des cotisations sociales(1), avait cité  un coût de la main d’œuvre à 37,2 euros en France au troisième trimestre 2010, contre 30,2 euros en Allemagne.

En fait, le Medef s'appuyait sur des chiffres d'Eurostat qui étaient erronés, l'Insee ayant adressé à l'organisme de statistiques européen de mauvais chiffres. Selon l'institut de statistiques Français, les niveaux seraient relativement proches entre les deux pays.
L'institut de conjoncture COE-Rexecode a pour sa part avancé un coût horaire de la main-d’œuvre de 34,6 euros en France et de 33,5 en Allemagne au troisième trimestre 2010. (2)

Nombreux sont ceux qui en touchant leur premier salaire en Allemagne sont étonnés de la différence entre le salaire brut et le salaire net. La première raison est la charge d'impôts : alors qu'en France un débutant paye environ un mois de salaire brut mensuel en impôts annuels, la charge d'impôts en Allemagne pour un salaire net équivalent est quatre fois plus importante. (3)
Il faut tout d’abord savoir qu’en Allemagne, l’imposition se fait tout au long de l’année. Ainsi, tous les salaires nets annoncés sont aussi nets d’impôts. Les différents impôts allemands sont l’imposition salariale, mais aussi l’impôt de solidarité et la taxe d’église.

Les PME Allemandes
La quasi-totalité des entreprises alle­mandes (plus de 95 %) est, d’une manière ou d’une autre, aux mains de la famille fon­datrice. Cela vaut aussi bien pour toutes ces petites sociétés au nom inconnu du grand public mais qui sont leaders dans leur segment de niche sur le marché européen ou mondial, qui préfèrent travailler plutôt que communi­quer.
Elles ont une caractéristique commune qui les dis­tingue des sociétés cotées en bourse : le rôle clef qu’y joue la famille. C’est ce rôle qui explique que, dans la majorité des cas, les petites et moyennes en­tre­prises allemandes sont des entités juridiques indépen­dantes, et que se sont-elles et non les grands groupes, contrairement à la France qui structurent l’activité.
Ainsi figure dans la Loi fonda­mentale (Constitution), inscrit au catalogue des droits fondamentaux, le principe sur lequel est assise la concep­tion de l’entrepreneuriat allemand : « propriété oblige ». Il signifie que, dès lors qu’un individu engage son patrimoine privé pour créer une en­treprise, il engage également sa responsabilité vis-à-vis de la société – au sens du col­lectif qu’est l’entreprise comme au sens de la communauté des citoyens et acteurs éco­nomiques, donc de la Société. Le patron a des droits, mais aussi des devoirs, notamment celui de faire prospérer son entreprise dans l’intérêt général, à commencer par celui de ses salariés.

L’Allemagne se caractérise par une population active qualifiée grâce à l'apprentissage professionnel.
Les entreprises et les syndicats allemands fonctionnent en cogestion ; on parle de capitalisme rhénan
« Ses finances publiques sont aujourd'hui équilibrées et sa compétitivité-coût a retrouvé son niveau d'il y a cinq ans. » Analyse qui ne fait pas l'unanimité, puisque selon Jean-Claude Juncker et plusieurs experts, la dette réelle de l'Allemagne est « plus élevée que celle de l'Espagne », son déficit étant « truqué » selon plusieurs économistes.

La TVA Sociale
Rappelons que la « TVA sociale » consiste à augmenter le taux de la TVA sur tous les produits vendus en France simultanément à une baisse des charges sociales sur les salaires payés en France.
L’objectif est donc de transférer sur la consommation payée par tous les Français une partie des charges sociales supportées actuellement par les seuls salariés et employeurs. L’avantage attendu est de rendre les produits français plus compétitifs à l’export, les produits importés plus coûteux, afin de développer la production et l’emploi en France. Pourtant une « simple » transposition de l’exemple allemand sans adaptations ni mesures complémentaires générerait très probablement des effets pervers largement supérieurs aux inconvénients. (Voir la baisse de la TVA sur la restauration)
En Allemagne, le gouvernement d’Angela Merkel a fait passer au 1er janvier 2007 le taux de TVA de 16 % à 19 % pour financer une partie de la protection sociale (la TVA sur les produits alimentaires n'étant, elle, pas modifiée). Cette hausse de TVA peut s'apparenter à une TVA sociale, puisque les cotisations sociales en Allemagne ont été réduites de l'équivalent de 1 point de TVA.

L’imposition sur le revenu :
Le poids de l’impôt sur le revenu allemand dans la richesse nationale (9,6 % du PIB en Allemagne contre 7,5% en France) et celui, comparable, des autres formes de prélèvements sur le revenu (cotisations) montre bien que l’imposition des revenus est globalement plus fort en Allemagne. (4)

Politique économique des dix dernières années
Depuis dix ans, l’Allemagne a pratiqué une politique de l’offre, favorisant les entreprises : flexibilité du travail, modération salariale, pas de salaire minimum, … Ce qui a induit au début pendant cinq ans une faible croissance puis un effet positif sur les cinq années suivantes : gain de parts de marché, amélioration de la rentabilité des entreprises, hausse des exportations et c’est maintenant qu’on améliore les salaires (+3% en 2011). L'industrie allemande a cru de 33% de 1997 à 2007.
Selon une étude du DIW, le principal organisme de recherches économiques, le pouvoir d'achat réel des Allemands a baissé de 4,7% sur les dix dernières années.
En France en revanche, nous avons pratiqué pendant dix ans une politique de la demande, une hausse des salaires (sur cette période la part des salaires dans le PIB a augmenté), ce qui a induit une croissance supérieure à celle de l’Allemagne pendant cinq ans, mais la France a perdu 50% de ses parts de marché à l’exportation et 40% de ces emplois industriels. (5)

Coût du travail et productivité
Le coût du travail en Allemagne était inférieur à celui de la France, mais pas dans le secteur exportateur, où les coûts sont équivalents. Les industriels allemands achètent par ailleurs des pièces dans des pays à bas coûts, d'Europe Centrale. Même après une politique de modération salariale pendant 10 ans, les salaires bruts et nets sont en moyenne toujours plus élevés en Allemagne qu'en France :
-Le coût du travail est plus élevé en Allemagne, en brut (+34%) commet en net (+6%),
-Pas de salaire minimum en Allemagne, si bien qu’on trouve des employés rémunérés 6 euros nets de l’heure (contre 9 en France pour le salaire minimum), l’Allemagne compte 6,5 millions de travailleurs pauvres touchant moins de 10 € brut de l’heure (soit environ 20% de la population active), mais Angela Merkel s’est récemment prononcée en faveur d’un SMIC par secteur d’activité.
-Les charges sociales patronales sont plus élevées en France mais les charges sociales salariales sont plus élevées en Allemagne et donc au final les salaires allemands sont plus élevés en moyenne pour permettre aux salariés de payer leur couverture sociale, avec aussi plus de recours à des complémentaires privées santé et retraite.
-Les prélèvements obligatoires sont plus élevés en France en % du PIB (43% comparé à 37% en Allemagne) mais la part des prélèvements sociaux et de l'impôt sur le revenu dans le coût du travail est supérieure en Allemagne (52% contre 49,3%),
-La productivité (PIB/heure travaillée) est en moyenne meilleure en France qu'en Allemagne,
-La durée effective hebdomadaire moyenne est presque équivalente (41,7h en Allemagne contre 41h en France),
-La marge brute des entreprises non financières bien supérieure en Allemagne (42% contre 30% en France), permettant aux entreprises allemandes de s’autofinancer alors que les entreprises françaises empruntent aux banques ou aux marchés. (6, 7, 8)

Démographie
C’est clairement le point fort de la France (plus de 2 enfants/femme contre 1,4 pour l’Allemagne et population moins âgée avec 16,7% de personnes de plus de 65 ans contre 20,2% pour l’Allemagne et avec 18,4% de moins de 15 ans contre 13,5% pour l’Allemagne. Elle devra compenser ce déficit démographique, ce vieillissement de population qui pose un problème de financement des retraites, par une immigration. Elle est déjà en train de se produire : voir cet article sur le rebond de l’immigration en Allemagne sur 2011, essentiellement d’origine européenne, notamment de Grèce, d’Espagne, du Portugal et des pays de l’est qui en général parlent bien allemand, de jeunes bien formés en l’occurrence. (9)

Education
Le classement PISA 2009 montre que partout la France est rétrogradée alors que l’Allemagne progresse, passant devant la France. Comparé à 2003, la France est passée du 13e au 22e rang en mathématique et du 17e au 22e rang en lecture, alors que l’Allemagne est restée au 16e rang en mathématique et est passée du 21e au 20e rang en lecture.

Pauvreté et inégalités
Le taux de pauvreté et les inégalités sont plus forts en Allemagne : le taux de pauvreté est de 7% contre 6% en France et le rapport inter quintile mesurant les inégalités de 5 en Allemagne contre 3,8 en France. De même le taux de chômage longue durée est aussi plus élevé en Allemagne (4,7% contre 3,3% en France).

Emploi
Avant la crise, en 2007, le taux de chômage était équivalent en France et en Allemagne (8,4%). Fin 2011, il passe en dessous de 7% en Allemagne alors qu’il passe à presque 10% (9,7%). L’Allemagne a beaucoup utilisé le chômage partiel notamment pendant la crise, pour maintenir les emplois au prix d’une réduction salariale, ce qui a permis une reprise ensuite sans perte de compétences pour les entreprises.
Le taux d’emploi est de 67% en Allemagne contre 63% en France. La population active représente 51% de la population en Allemagne contre 45% en France.

Innovation
Les dépenses en R&D sont supérieures en Allemagne (2,54% du PIB contre 2,09% en France) et la part des brevets déposés sur le total européen (en 2008) est de 18,2% pour l’Allemagne contre 6,2% pour la France.

Commerce  extérieur
Le solde commercial extérieur est très excédentaire en Allemagne (154,3 milliards d’€ en 2010) alors qu’il est très déficitaire en France (-68 milliards en 2010 et il atteindra -75 milliards fin 2011), L’Allemagne demeure le premier client de la France et absorbe 16,25% des exportations françaises. La France est également le premier client de l’Allemagne, celle-ci y réalisant 10,1% de ses exportations.

Dépenses publiques
D’après la Commission européenne, les dépenses publiques seront en 2011 de 45,3 % du PIB en Allemagne et de 55,8 % en France

Déficit public et dette publique
Le déficit public allemand (3,3% du PIB en 2010, 2,5% en 2011) est bien inférieur au déficit public français (7,7% en 2010, 7% en 2011) et il est lié uniquement au plan de relance de crise et à la charge d’intérêt de la dette importante, alors que pour la France la crise n’explique que un tiers du déficit.
La dette publique allemande est importante (73,4% du PIB en 2010 et 79% en 2011 comparé à 78,1% en 2010 et 91% en 2011 en France). L’importance de la dette allemande est expliquée par le coût de la réunification conduite depuis la chute du mur de Berlin.
Notons que l’Allemagne a inscrit une règle d’or dans sa constitution, interdisant les déficits publics de fonctionnement.

Energie et environnement
L'Allemagne est beaucoup plus en avance que la France en matière de protection de l'environnement, d'investissement en faveur de l'écologie et de développement des énergies renouvelables de type photovoltaïque et éoliennes, mais du fait de l'énergie hydroélectrique qui représente 12% de la production électrique en France, contre 3% pour l'Allemagne, la part totale des énergies renouvelables est à peu près équivalente (12-13% en 2008, passé à  15% en France et presque 17% en Allemagne en 2010).(10)
Le nucléaire a une part prépondérante en France dans la production d'électricité (76% en France contre 23% en Allemagne) alors que c'est le charbon qui est majoritairement utilisé en Allemagne (44% contre 4% en France). Il en résulte une émission de CO2 bien plus importante en Allemagne qu'en France (958 millions de tonnes contre 527 en France, et 10,1/habitant contre 6,1 en France).

Logement
Le coût du logement est deux à trois fois moindre en Allemagne qu’en France, tant à l’acquisition que concernant les loyers.
En Allemagne, les prix du logement sont restés stables. L’Allemagne bénéficie d’un vaste parc locatif et a un très faible taux de propriétaires : autour de 43% contre près de 60% en France. Depuis le début des années 2000, l'Allemagne construit autour de 290 000 logements neufs par an, de quoi absorber une demande évaluée à "280 000 par an sur la période 2006-2010.
La France met elle en chantier autour de 300 000 logements neufs chaque année, mais les besoins sont estimés à 500 000. (11, 12)

Nous faire croire que l'on peut importer des solutions toutes faites, n’est qu’une illusion. Ça reviendrait à adapter une pièce d’un moteur X sur une voiture Y sans tenir compte de l’adaptation, et sans que le reste de la voiture soit en harmonie avec les nouvelles performances souhaiter. Pardon pour cette image « mécanique », à force de parler de l’Allemagne, j’ai dû me laisser influencer par certains clichés !!!
Tout comme on nous a abreuvés de la réussite Irlandaise, il y quelques années, Il n’y a pas de solution miracle, dans une économie de marché. Seul le travail, avec des qualifications à la hauteur des besoins, des salaires et des conditions de travail décents peuvent apporter une croissance. Encore faut-il que l’humain soit placé au centre de celle-ci, et non pas uniquement les intérêts d’une classe.
Seules les entreprises créent des emplois. Mais seuls les gouvernements créent les conditions et les obligations d’un développement social. Et pour cet aspect, l’Europe communautaire en est loin.
La constitution européenne n’est rien d’autre que les statuts d’une société anonyme avec un bail commercial.
La commission Européenne s’émeut de la nouvelle Constitution hongroise, adoptée en avril grâce à la confortable majorité dont dispose le parti de M. Orban et qui risque, selon des défenseurs des droits de l'homme et la société civile, d'affaiblir les équilibres démocratiques. Mais après tout, n’avons-nous pas connu une situation similaire ? En effet après que le peuple français se soit prononcé sur son refus de la constitution européenne, Notre président à l’instar du président hongrois, ne s’est-il pas servit de sa nouvelle majorité pour faire adopté celle-ci par les députés ?

Mais ça c’est une autre histoire…



Sources
  1. http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/01/19/competitivite-comment-et-pourquoi-lecart-se-creuse-entre-la-france-et-lallemagne
  2.  .http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/02/23/salaires-cout-du-travail-les-differentiels-france-allemagne/
  3. http://www.cleiss.fr/docs/cotisations/allemagne.html
  4. http://www.snui.fr/gen/cp/dp/dp2011/Note_convergence_francoallemande_260111.pdf
  5. http://www.lepost.fr/article/2011/12/30/2670268_comparaison-france-allemagne-quel-modele-privilegier.html
  6. http://www.securite-sociale.fr/comprendre/dossiers/comptes/2010/ccss201006_fic-07-1.pdf
  7. http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/02/23/salaires-cout-du-travail-les-differentiels-france-allemagne/
  8. http://www.ifrap.org/Cout-du-travail-une-comparaison-France-Allemagne,11988.html)
  9. http://www.challenges.fr/monde/20111222.CHA8580/l-allemagne-attire-de-plus-en-plus-d-etrangers.html
  10. http://www.enr.fr/docs/2011150456_Etatdeslieuxetperspectivesdesnergiesrenouvelables.pdf
  11. http://lexpansion.lexpress.fr/immobilier/comment-l-allemagne-empeche-les-prix-de-l-immobilier-de-flamber_249642.html 
  12. http://www.politiquessociales.net/IMG/pdf/CAS.pdf



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